Skip links

Mandy Wigger, entraîneur LN1

Vu dans Arcinfo, la nouvelle vie de Mandy…

Elle a beau avoir rendu publique sa retraite sportive plusieurs mois à l’avance, son départ de la scène nationale ce printemps pour raisons de santé continue d’alimenter les discussions, de susciter égale-ment les convoitises. Après 15 ans à smasher dans l’élite à VFM, Schaffhouse, Volero Zurich, Köniz et au NUC, l’ancienne capitaine de l’équipe de Suisse n’en a pas tout à fait fini avec le volleyball. Désormais entraîneure de la formation masculine de La Chaux-de-Fonds (1re ligue), la Juras-sienne bernoise de 31 ans Mandy Wigger, native de Reconvilier, n’exclut pas de retrouver prochainement le jeu au VBC la Suze (en 2e ligue). Mandy Wigger, la vie loin du feu des projecteurs doit vous changer, non? C’est toute ma vie qui a changé ces derniers mois (rires). Plus de volley, mon départ de Neuchâtel pour Sonceboz, un change-ment professionnel (réd: elle est employée de commerce dans le département achats d’une société biennoise), plus rien n’est pareil.

Ce déménagement mi-octobre était-il un moyen de couper définitivement les ponts avec le volley, après cinq saisons au NUC?
Disons que plus rien ne me retenait dans cette ville et que c’était l’occasion de me rapprocher de ma famille. J’en avais franchement marre de ces trajets entre Neuchâtel et Bienne. Cette route est insupportable! Avez-vous conservé des attaches avec votre ancienne équipe? Je la suis de loin, sur les réseaux sociaux surtout. J’ai eu quelques contacts cet été lors de la reprise des entraînements et je me suis rendue à un match.

Une sensation de manque s’est-elle fait sentir?
Un peu lorsque la compétition a repris. Par contre, quand mes anciennes coéquipières ont entamé leur préparation physique estivale, je me suis dit que j’avais franchement bien fait de me retirer (rires). J’en avais ras le bol de cette période. J’ai toujours fait du sport pour vivre des émotions fortes et ressentir de l’adrénaline. Or, je n’en avais plus par moments la saison dernière. Une routine s’était installée. Avant certains matches, je n’avais plus de papillons dans le ventre.

Et les séances d’autographes, les entretiens journalistiques, vous en avez l’ennui?
Je ne faisais pas du volley pour qu’on parle de moi. L’important était que l’on parle de cette discipline et de mon équipe. J’ai toujours pris beau-coup de plaisir à le faire et je suis reconnaissante de tout l’intérêt qu’on m’a porté. Toute-fois, cela ne me manque pas. A ma grande surprise, les média sn’en ont d’ailleurs pas encore fini avec moi (rires, à nouveau).

Franchement, sans ces soucis récurrents à un genou, vous auriez poursuivi votre carrière?
Je n’y ai pas vraiment réfléchi.Peut-être que sans ces douleurs, j’aurais pu continuer une saison ou deux. Mais elles étaient tellement présentes que cela influait sur ma motivation. Je n’avais plus le même leadership.

Depuis quelques mois, vous dirigez La Chaux-de-Fonds. Comment se déroule cette nouvelle fonction?
Mieux que si cela avait été avec des filles (rires, encore). J’ai toujours dit que le jour où je prendrais une équipe, ce serait des hommes. Ils correspondent mieux à mon caractère,franc et direct. Avec eux, ça passe, alors que des nanas fe-raient la tronche pendant un mois. J’avais aussi envie de m’engager à un certain niveau et la première ligue est idéale. Mon expérience du milieu est plus profitable qu’à des juniors, qui demandent de la patience. Or, je n’en ai pas.

On imagine que votre départ en retraite a dû attiser pas mal de convoitises, non?
J’ai été courtisée, mais moins que certains peuvent l’imaginer. Delémont et la Suze, en deuxième ligue, ont notamment fait le forcing. Le fait d’annoncer en avril déjà mon engagement à La Chaux-de-Fonds a certainement dû rete-nir certaines demandes.

Il y a un mois, justement, nous évoquions dans ces colonnes vôtre participation à un entraîne-ment de l’équipe imérienne. La licence a-t-elle été commandée depuis?
Ah, vous alors… Je m’entraîne simplement avec elle le mardi soir. Non, aucune commande n’a été faite.

Votre sœur Jenny y évolue, l’équipe s’entraîne à côté de chez vous à Corgémont et ne cache pas vouloir atteindre la première ligue. Tout cela devrait vous titiller un peu, non?
C’est en discussion. Mais je neveux pas faire de faux plan à mon équipe de La Chaux-de-Fonds, que j’entraîne deux fois par semaine sans compter le match du week-end. Je n’ai pas arrêté le volley d’élite pour me retrouver chaque soir dans une salle. Si La Chaux-de-Fonds n’atteignait pas les play-off, son championnat se terminerait en février, soit un bon mois avant de possibles finales de promotion de deuxième ligue… S’il faut aider dans cette phase cruciale, oui, pourquoi pas. On pourrait planifier ma présence pour les matches importants de fin de saison, c’est d’ailleurs en réflexion. Mais je ne les divulguerai pas, pour garder l’effet de surprise..

Return to top of page